3 - Conclusion
Cette deuxième campagne de fouille et d'étude sur Akadémia est tout à fait positive et riche d'enseignements.
La continuation des fouilles des secteurs 1 (en cours) a permis de mettre en évidence une stratigraphie très intéressante, avec l’alternance de grandes couches d'amphores cuites, de grosses couches de cendre, d'argile rubéfiées, de briques et de déceler les premières traces de fours de production. La fouille du secteur 5 (en cours) a mis au jour la présence de sols d’activité postérieurs à l'abandon et au remblaiement du four. De plus la présence de mobilier plus ancien confirme une occupation hellénistique de la zone que l’on pourra certainement mettre au jour plus précisément au cours des prochaines missions.
Les missions prochaines auront pour objectifs de poursuivre l'exploration des kôms, et d’effectuer une tranchée entre le secteur 1 et le secteur 2 afin d’étudier la relation chronologique entre les deux kôms et de mettre en évidence des niveaux d’occupation dans cette partie du site (zones de travail, de stockage, de séchage, présence de fours, etc.).
Une première intervention sur la zone du pressoir à l'est est prévue pour le printemps 2014. Pendant la même mission le puits de la structure hydraulique du secteur 3 sera sondé et la structure du secteur 4 fera l’objet d’une exploration poussée afin de récupérer les informations sur sa construction, son fonctionnement, son environnement et sa datation.
L'étude du mobilier a, bien sûr, apporté son lot d'informations. Deux types d'amphores sont produites en même temps dans cet atelier au IIe siècle : il s'agit des AE 3 et AE 4. L'organisation sur place de l'étude du mobilier permet d'effectuer les comptages systématiques du matériel céramique. Il sera ainsi possible d'estimer, à l'issue des prochaines missions, les quantités d'amphores que l'on peut trouver dans un dépotoir de taille modeste. Ces données pourront ensuite être mises en parallèle avec les informations fournies par les contrats de location d’ateliers de poterie dans l’Égypte impériale.
Bien sûr, il reste énormément de travail afin d'arriver à récolter toute la documentation nécessaire à la compréhension de ce genre de site. Mais tout ceci est très prometteur et les prochaines missions permettront d'apporter de nombreux renseignements à l'étude de la chôra alexandrine. |